Les Minhagim (usages) De Hanoucca

  • 81- Celui qui a pendant la période de Hanoucca une hazkara (anniversaire du décès, qui a lieu chaque année à la date hébraïque du décès), ira au cimetière avant Hanoucca, même s'il s'agit de ses parents. Mais on peut pèleriner sur la tombe des Tsadikim pendant les jours de Hanoucca. Ceci est valable pour les sfaradim.

    Les achkénazim ont l'usage d'aller au cimetière à Hanoucca ; ils diront des Téhilim et feront Kadich, mais ils ne diront pas la Achkava (prière du souvenir en faveur du défunt). Tel est l'usage à Jérusalem.

    Toutes les règles de deuil sont respectées à Hanoucca. Au domicile du Avèl (celui qui prend sur lui, dès le moment de la mise en terre, la période des sept jours de deuil, appelée "chiv-a"), on dit le Allèl complet. Le Avèl le dit également.

    L'usage, chez les achkénazim, est que le Avèl sorte pour dire le Allèl en privé, pendant que l'assistance le dit chez lui. S'il est dans le courant de l'année de deuil pour ses parents, il ne monte pas en tant qu'officiant pour Chah'rit de Hanoucca ; certains achkénazim ont l'usage que l'endeuillé monte officier, et quelqu'un d'autre le remplace après la répétition de la amida et dit le Allèl.

  • 82- On consomme des laitages à Hanoucca pour commémorer le miracle par lequel Yéhoudit, fille du Grand Prêtre Yohanan, a "saoulé" de lait - ou rassasié de fromages - le roi Antiochos-Epiphane. Il s'endormit, puis elle le décapita, ce qui provoqua la fuite de l'armée, et le salut du peuple.

    On prépare des beignets appelés soufganiot, qui sont frits dans de l'huile, pour rappeler le miracle de la fiole d'huile.

  • 83- Il n'y a pas d'obligation de festoyer à Hanoucca ; certaines opinions insistent sur la mitsva d'enrichir les mets.

    De toutes façons, un repas au cours duquel on parle de Torah, on chante et on adresse des louanges à D' se transforme en une séoudat mitsva.

  • 84- On enrichira les mets du Chabbat de Hanoucca plus que de coutume, et à plus forte raison s'il est aussi Roch Hodèch Tévèt.

    Si le premier jour du mois de Tévèt tombe un jour de semaine, on marquera la commémoration du miracle de Hanoucca en soignant la qualité des repas de ce jour.

  • 85- Il est d'usage d'allumer à la maison une veilleuse à l'huile le jour de Roch Hodèch Tévèt, à la mémoire de Rabbi Méïr Baal Hanèss, que ses mérites nous protègent, amen.

    Le Ben Ich Haï conseille d'étudier le 24 Kislev, dans Hagaï ch. 2, de "Essrim Véarba" jusqu'à la fin.

Al Anissim

  • 86- On dit "Al Anissim" dans la Amida avant le passage "Véal Koulam". Si on a omis de le dire, et qu'on n'a pas encore prononcé le nom de Hachem dans la brakha comme par exemple : Baroukh Atta, on peut revenir sur "Al Anissim". Si on a dit "Baroukh Atta Hachem", on continue la Amida jusqu'après "I-You léRatsone ... végo-ali" d'avant "Elokaï Netsor", ou avant le dernier "I-You léRatsone" d'avant "ossé chalom", on peut dire "Al Anissim" etc...

    Dans le Birkat Amazon, on dit "Al Anissim" avant "Véal Akol". Si on a omis de le dire et qu'on n'a pas encore prononcé "Baroukh Atta Hachem ..." de la brakha, on revient sur "Al Anissim" ; sinon, on continue et à la deuxième partie du birkat amazon en commençant Arahamane on dit : "Arahamane nodé Lékha al anissim véal apourkane ... Béiémei Mattitia ... etc".

  • 87- Le huitième jour de Hanoucca, si le repas se prolonge après la tombée de la nuit, on ne dira pas "Al Anissim" là où il doit être lu, mais il est bon de le dire dans "Arahamane" (voir plus haut). Les achkénazim le disent là où il figure comme pendant les jours de Hanoucca.

    Dans le Birkat "Mé-èn-Chaloch", on ne dit pas "Al Anissim". Si on l'a dit quand même, on finit la brakha.

Apres L'allumage

  • 88- Les femmes s'organiseront pour ne faire aucun travail pendant que les lumières brillent - cette règle n'est pas à prendre à la légère - ; il n'y a aucune différence qu'elle exécute son ouvrage dans la même pièce ou ailleurs.
  • 89- Il y a des endroits où les femmes observent l'usage de ne pas laver ni coudre, ni faire d'autres activités manuelles, le premier et le huitième jour de Hanoucca. Cependant, il n'y a aucune obligation de se conduire ainsi ; celle qui en a la coutume la maintiendra.

    Une femme dont le métier est lié à ce genre d'activité (c'est son gagne-pain) ne sera pas influencée si cette coutume l'entoure, et elle pratiquera son art. A Jérusalem, les femmes travaillent ces jours-là.

    Le Ben Ich Haï cite une coutume qu'avaient les femmes à Jérusalem de faire le voeu face à un danger, de consacrer un ou deux jours sans aucune activité manuelle ou autre travail lors du prochain Hanoucca, et elles étaient immédiatement sauvées.



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