INTRODUCTION

Qu'est-ce que Hanoucca ?

La Guémara (Massekhet chabbat p. 21b) pose la question et répond : " Le 25 Kislev Hanoucca dure 8 jours ; on y supprime oraisons funèbres et jeûnes. Lorsque les troupes d'Antiochos-Epiphane ont pénétré dans le Beit Hamikdach, ils ont profané toutes les huiles nécessaires à l'allumage de la Ménora.

Lorsque la Maison des Hasmonéens remportèrent la victoire et pénétrèrent dans le Temple, ils ne trouvèrent qu'une seule fiole d'huile scellée du cachet du Cohen Gadol, juste suffisante à l'allumage pour un jour. Un miracle se produisit et l'huile de la fiole dura les 8 jours nécessaires à la préparation d'huile pure. L'année suivante, ces jours furent institués pour les générations à venir comme jours de joie, où l'on adresse notre reconnaissance à D' et les louanges des psaumes du Allèl".

Le RAMBAM ajoute aux données de la Guémara :
"dans le second Temple, lorsque les rois séleucides * décrétèrent des lois interdisant la pratique des mitsvots et l'étude de la Torah, contraignant le peuple à adopter leurs coutumes, pillant ses biens et persécutant les filles d'Israël, et qu'ils pénétrèrent dans le Sanctuaire, etc ..."

La question se pose : pourquoi à Pourim on ne dit pas le ALLEL avec brakha comme à Hanoucca, bien qu'on ait bénéficié d'un miracle à cette époque ? Et pourquoi l'accent est mis davantage sur l'allumage, alors que le miracle de la victoire n'est pas moindre que celui de l'huile, ainsi que le souligne RACHI : "du fait qu'ils étaient un nombre infime de 12 Hasmonéens et Elazar contre quelques dizaines de mille" (DEVARIM 33/11), c'est-à-dire treize hommes contre des dizaines de mille ?

Le RAMBAM cité évoque la réponse : "des lois interdisant la pratique des mitsvots et l'étude de la Torah". Les grecs savaient que la force d'Israël réside dans la Parole, c'est-à-dire dans l'étude qui conduit à l'acte, les mitsvots. Ce qu'ils prétendaient détruire était l'esprit même du Judaïsme ; ce qui n'est pas le cas à Pourim, puisqu'aman é''ù projetait l'anéantissement physique d'Israël.

La Ménora, symbole de la hokhma était placée au sud, ainsi qu'enseigne la Guémara "celui qui veut acquérir la sagesse se tournera dans sa prière vers le sud", côté où règne la lumière. Le Ben Ich Haï émet l'idée que la lumière, émise grâce aux 3 composantes : huile - mèche - flamme (ne peut pas remplir sa vocation si un des éléments est absent), irradie elle-même 3 couleurs.

Dans la série des miracles de cette époque du Second Temple, le plus significatif concernait la Ménora, support des trois éléments d'où irradie la lumière, expression de la perennité du patrimoine spirituel d'Israël. Hanoucca commémore donc le miracle de l'huile - qui manquait - garante de l'existence de la lumière.

Les Hasmonéens dont la lutte visait la sauvegarde de la Torah, lumière d'Israël, ont eu le mérite d'en être les bénéficiaires, car ils avaient sanctifié complètement les 3 composantes du Service Divin : pensée, parole et acte. Ce n'est pas en vain que RAMBAM s'attarde sur le sujet et conclut : "la mitsva de Hanoucca est très très précieuse".

Puisse Hachem éclairer notre route par sa Torah, et nous accorder le mérite que s'applique le verset : "Que nos yeux voient Ta Maîtrise sur Sion, très bientôt" amen.

Je remercie Hachem d'avoir fait naître en moi l'idée de cette traduction, certainement utile à ceux qui ne maîtrisent pas suffisamment l'hébreu ; c'est pour rendre plus pratique l'étude des halakhots que les références figurant à l'original en hébreu n'ont pas été citées,
- mon Maître, Gaone et lumière d'Israël, le Richone lé Tsione Rav MORDEKHAI ELIAOU Chlita, guide de mon âme et de mon esprit, qui m'a encouragé à entreprendre cette tâche,
- mon père, qui dirige avec l'abnégation et l'humilité qui le caractérisent , le Collel Darkeï Aaron, centre de hessed et d'étude pour des olim francophones qui ont décidé de consacrer une grande partie de leur temps à la connaissance de l'immensité de la Torah ; et à sa compagne, ma mère, dont le mot vie a sens Hessed et don de soi, efficacité et discrétion. Leur aide a permis la mise en bonne place de chaque mot,
- ma femme, qui construit au jour le jour l'atmosphère où étude et enseignement de la Torah peuvent s'épanouir,
- Et Avraham Yves et sa femme, qui ont mis leur compétence au service du Kodèch, qu'Hachem bénisse leur maison et leur descendance.

Arié LEVY
Maguid Chiour du Collel Darkeï Aaron
Jérusalem Kislev 5757.


* qui représentaient la culture grecque et avaient décidé de la répandre dans leurs royaumes.


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